18 mai 2022 Publié dans Courir un marathon : entrainements, conseils, alimentation
La déprime après un marathon, est ce que c’est normal ?
Comment gérer l’après marathon ? Que vous ayez réalisé un super chrono, que vous ayez fait une course moyenne, voir horrible, il est important de rebondir et de bien gérer votre après course.
Contrairement à la croyance populaire, le marathon n’est pas terminée une fois que vous traversez la ligne d’arrivée.
Tout votre travail acharné lors de votre plan d’entrainement marathon ainsi que toute la tension mentale accumulée lors de votre préparation ne cesseront pas d’exister une fois votre marathon terminé.
Quelque soit votre résultat de votre marathon, quelques minutes après la fin de celui-ci, le blues post-marathon commencera inévitablement à s’installer en vous.
Le blues post-marathon, c’est ressentir une sorte de grand vide.
Vous êtes passé d’une période où vous courriez 3 à 5 fois par semaines avec un objectif, où vous avez organisé presque tout votre quotidien pour la préparation de cette course : entrainement évidement, mais aussi alimentation, hydratation, soin des petits bobos, etc….
Et après la course, vous retrouvez un rythme de vie normal.
Un marathon mobilise votre énergie et vos préoccupations pendant les semaines précédentes à la course et hop d’un seul coup tout cela disparaît.
L’événement est passé et l’organisation qui va avec aussi, ce qui provoque une perte de motivation, un spleen : un grand vide.
C’est un peu comme pour les enfants avant Noel, beaucoup de battage médiatique et l’excitation avant, et puis quand Noel est passé, tout a disparu, s’est dégonflé et on doit attendre une autre année avant un nouveau Noel.
Après une belle course, la plupart des coureurs veulent continuer sur leur lancée pour garder le niveau durement gagné et de voir dans quelle mesure ils peuvent repousser leurs limites, tandis que ceux qui ont réalisé un mauvais chrono, chercheront sur Internet la prochaine course pour prendre, le plutôt possible, leur « revanche ».
Enfin, les coureurs qui ont une course horrible (voir qui ont abandonné)vous cherchez pendant de longues semaines ce qui «ce qui aurait pu être fait pendant leur entrainement » et ils en souffriront pendant des semaines.
1- Que faire après une course horrible ou un abandon ?
C’est la situation la plus difficile à gérer. En effet, après de longues de semaines d’entrainement, de sacrifices et d’efforts, vous n’avez pas du tout réussi votre challenge.
Et, contrairement à un course courte comme le 6 km ou le 10 Km, vous ne pouvez pas retourner sur un marathon le week-end d’après pour essayer de vous racheter.
Vous devez donner à votre corps et vos muscles, le temps de récupérer ou vous risquez de surentraînement à court terme et, inévitablement, des blessures à long terme.
Vous devez donc tout d’abord penser à long terme.
Un mauvais marathon ne signifie pas que vous n’avez pas fait des progrès. Il est important de se rappeler que l’entrainement effectué pour votre marathon n’est jamais perdu.
Chaque séance que vous avez réalisée s’est accumulée aux autres précédentes comme si vous alimentiez le compte bien-être de votre corps.
Ces efforts accumulés resteront en vous et vous permettront de construire sur de meilleurs bases, votre prochain entrainement pour votre prochaine course.
Réalisé un très mauvais marathon, aussi décevant que cela puisse être, ne signifie que vous vous n’êtes pas un meilleur coureur maintenant qu’avant votre entrainement.
Renforcez votre confiance en participant à une course de distance plus courte.
Pour vous rassurer sur votre niveau et malgré votre mauvais marathon, vous pouvez programmer une course de plus courte distance (comme un 10 km) 4 à 6 semaines après votre marathon pour vous prouver que votre marathon était juste une mauvaise course.
Vous orientez vers une course plus courte vous permet aussi de prendre le temps de récupération nécessaire après un marathon.
Une course plus courte au bon moment, peut être un petit rappel de confiance à court terme dont vous avez besoin sans sacrifier vos objectifs à long terme.
Mettre l’accent sur le processus et non sur le résultat.
Rappelez-vous vous que vous devez vous concentrer sur le processus et non le résultat.
Alors oui, il est toujours préférable d’atteindre son objectif de temps à la fin de son marathon.
Mais, vous devez également penser que vous devez ressentir une joie, un plaisir et une fierté profonde pour ce que vous avez accompli pendant les longues semaines d’entrainement.
Le marathon est seulement un aboutissement. Durant toute votre préparation, vous avez atteint un niveau physique et mental que vous n’aviez pas avant.
Vous vous êtes battu pendant vos séances de fractionné, vous êtes parfois levé plus tôt dans la journée pour aller courir, etc….
Ce sont ces moments que vous devriez vous rappeler.
2- Que faire après une super course ?
A l’autre extrémité du spectre du marathon blues, vous trouvez les coureurs qui ont fait un super chrono lors de leur dernier marathon.
Avec l’excitation d’une nouveau records personnel, les marathoniens ont souvent tendance à négliger la gestion de l’après marathon ce qui peut provoquer un long marathon blues.
Souvent, vous ne vous reposerez pas suffisamment après votre marathon ce qui aura pour effet de vous faire stagner lors du prochain entrainement marathon et lors de vos prochains chronos.
Non seulement se reposer pendant 7-10 jours aura peu d’impact négatif sur votre condition physique actuelle, mais surtout vous y gagnerez sur le long terme. Vous pourrez continuer à faire des progrès constants, année après année, sans surentraînement.
Récupérez, vous en avez besoin
Le corps subit une énorme quantité de stress physique lors d’un marathon. Votre squelette, vos muscles et votre système immunitaire sont tous sévèrement mis à rude épreuve.
Votre corps a besoin d’une longue période de repos pour se remettre complètement et absorber les mois de votre plan d’entrainement ainsi que la course elle-même.
Si vous prenez pas le temps nécessaire pour récupérer, il y a de fortes chances que vous stagnerez lors de vos prochains plan d’entrainement.
Rappelez-vous, 7-10 jours de repos n’affecteront votre condition physique.
Des études récentes montrent que votre VO2max se réduit au maximum de 1 à 3%, dans les 6-7 premiers jours suivant l’inactivité chez les coureurs bien entraînés.
Et même après deux semaines de relâchement, les études montrent que VO2 max diminue de 6 % seulement.
Ainsi, un peu de repos après le marathon ne ruinera votre niveau, mais il vous permettra de me mieux repartir à l’attaque de votre prochain objectif.
Et même si une petite voix en vous, vous pousse à remettre les baskets pendant ces jours de repos, surtout ne l’écoutez pas.
Elle va essayer de vous convaincre que vous vous devez rester sur votre lancée, que quelques séances après votre super marathon, vous ferons forcement du bien…Non ne l’écoutez pas :).
3- Que faire après d’une course moyenne ?
Une course est moyenne, c’st quand le chrono de votre marathon n’est pas mauvais, où cela s’est plutôt bien passé, mais vous êtes encore au-dessus du chrono que vous espériez. C’est une expérience mitigée.
Il peut être difficile de rebondir après un marathon moyen.
Vous n’êtes pas trop affecté parce que vous n’avez pas si mal couru que cela, mais cela n’a pas aussi bien fonctionné que le désiriez.
Ce type de course peut être à la fois frustrant mais aussi contre-productif.
En effet, tout comme la mauvaise course, vous désirez reprendre rapidement votre revanche et prouver dès que possible que ce n’était qu’un accident.
Et comme vous sentez au niveau, vous serez tenté d’attaquer un plan d’entrainement plus difficile.
Cependant, tout comme après une bonne course, vous devez toujours prendre le temps de récupérer si vous voulez capitaliser sur vos efforts.
C’est pourquoi avant tout, il est important de mener une enquête. Commencez par faire une liste de tous les facteurs possibles qui pourraient avoir contribué à votre course décevante.
Dans un premier temps, il n’est pas important de savoir si ces facteurs étaient sous votre contrôle ou non. Si vous pensez que quelque chose peut avoir une incidence sur votre performance, écrivez-le.
Ensuite, écrire autant de solutions ou tactiques possibles que vous pouvez mettre en œuvre dans votre entrainement pour empêcher ces facteurs de se produire à nouveau.
Par exemple, s’il faisait chaud le jour de course, vous pouvez essayer de réfléchir à votre prochaine tenue plus adaptées à ce type de temps.
Si vous avez eu des problèmes gastro-intestinaux, vous voudrez peut-être expérimenter d’autres façons de vous alimenter avant et pendant votre marathon. (Retrouvez nos conseils pour éviter les maux de ventre pendant votre course)
Lorsque vous avez terminé, vous aurez une longue liste que vous pouvez mettre en œuvre lors de votre prochain plan d’entrainement et lors de votre course.
Vous remarquerez peut-être qu’il n’y a que quelques facteurs que vous ne pouviez pas améliorer. Ce sont les facteurs que vous ne pouvez pas contrôler (se tordre une cheville, ou rester coincé de longue minutes derrière des coureurs plus lents) et sont souvent juste une affaire de malchance.
Vous devez donc porter votre attention sur les ajustements que vous pourrez réaliser pour la prochaine fois.
Gardez cette liste et assurez-vous que la prendrez bien en compte lors de votre prochaine préparation marathon.
Vous éliminerez ainsi vos erreurs et d’augmenter vos chances de réaliser une grande course.
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[…] souffert de ce que l’on appelle communément “le blues du marathon“. Cet article très intéressant décrit comment et pourquoi ce syndrome survient après un marathon, lorsque […] 1crammed :
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