Est ce qu’avoir des rapports sexuels avant une course comme un marathon, trail ou ultra trail est bon pour votre préparation ?
La question mérite d’être posée.
C’est la nuit juste avant la grande course. Votre tenue pour le jour de course est prête, votre estomac est rempli de plus de glucides simples que vous ne pensiez jamais en avaler (surtout si vous avez suivi nos conseils de nutrition avant votre marathon) — et votre moitié vous fait les yeux doux…
Mais est-il judicieux de laisser entrer en action le corps d’athlète ultra chaud qui est le vôtre ? Ou devriez-vous pousser votre partenaire à prendre une douche froide, et lui dire de penser à autre chose ?
En tant que coureur, nous formons un groupe superstitieux. Nous ne voulons pas faire quelque chose de différent la veille d’une course. Mais physiologiquement, il n’y a aucune raison qui empêche, ou qui déconseille d’avoir une relation sexuelle durant la nuit qui précède une course.
Certes, les cas envisagés concernaient des relations sexuelles ne relevant pas de l’intégralité du Kamasutra.
L’auteur de l’article a relevé qu’un couple marié standard ne brûle que 25 à 50 calories chacun pendant une relation sexuelle — l’équivalent de l’énergie dépensée en montant des escaliers sur deux étages.
Cela ne va pas franchement entamer vos précieuses réserves de glycogène. Cependant, si vous vous laissez aller à une longue partie de jambes en l’air — ou que vous mordez sur votre temps de sommeil nécessaire — cela peut clairement entamer votre niveau d’énergie. Il est donc plutôt conseillé de faire cela rapidement et en douceur.
Ne vous adonnez pas à une course d’endurance avant la course d’endurance :).
De plus, « faire du sexe rapidement » peut éviter douleurs et irritations le lendemain. C’est pour la même raison qu’il est important d’y aller en douceur. Une relation sexuelle brutale et profonde peut faire saigner le col de l’utérus. Puisque l’utérus est fin, vous pouvez endurer une irritation et des saignements.
Les lubrifiants à base d’eau peuvent éviter les irritations causées par la friction.
Et, désolé de retirer une partie de l’excitation, mais ce n’est pas la nuit pour essayer quelque chose de nouveau. Lire la suite »
Voici un nouvel article très intéressant de notre podologue du sport (qui a fait beaucoup parlé de lui avec ses articles sur le barefoot running) concernant le concept de « core stability » du pied.
Nous allons commencer par mettre en place le contexte de cet article. Le « foot core stability » est un sujet très controversé qui fait suite à une publication datant de fin 2013 dans le British Journal of Sports Medicine mettant en avant un nouveau modèle de compréhension de la biomécanique du pied notamment dans la course à pied.
Détaillons d’abord ce que l’on entend par « core stability », les adeptes de Pilates et de yoga comprendront tout de suite le sens de ces mots. On pourrait traduire cela en français littéralement par « stabilité de base » mais le sens du mot fait référence à la « posture du pied », ce concept est très populaire dans les médias anglo-saxons et est prétendument un concept important pour la prévention des blessures en course à pied, les lombalgies et les problèmes de postures.
La stabilité de base fait référence à la région du corps délimité par la paroi abdominale, le bassin, le bas du dos et le diaphragme. Les principaux muscles impliqués comprennent le muscle transverse de l’abdomen, les obliques internes et externes, le carré des lombes et le diaphragme. C’est l’action de contraction de ces muscles qui offre le soutien nécessaire à la colonne vertébrale et au bassin ainsi que la capacité à stabiliser le corps pendant le mouvement.
Voici l’abstract de présentation de la publication traduit par mes soins. Pour bien comprendre cet abstract sachez qu’un muscle intrinsèque du pied est un muscle qui commence dans le pied et se termine dans le pied. A l’inverse un muscle extrinsèque est un muscle commençant dans la jambe et dont le tendon se termine dans le pied.
Le pied est une structure complexe comprenant de nombreuses articulations à degrés de liberté multiples jouant un rôle important dans la posture et la biomécanique. Le développement de la voûte plantaire au cours de l’évolution de l’Homme a coïncidé avec l’accroissement des sollicitations du pied dès lors que les humains ont commencé à courir. Le mouvement et la stabilité de l’arche plantaire est commandée par les muscles intrinsèques et extrinsèques du pied. Cependant, les muscles intrinsèques sont largement ignorés par les cliniciens et les chercheurs. En tant que tel, ces muscles sont rarement abordés dans les programmes de rééducation. Les soins apportés pour des problèmes liés au pied sont plus souvent axés sur le soutien du pied par un dispositif externe plutôt que de rééduquer ces muscles à fonctionner comme ils devraient.
Dans cet article, nous proposons un nouveau paradigme pour comprendre la fonction mécanique du pied. Nous commençons par un aperçu de l’évolution du pied humain en mettant l’accent sur le développement de l’arche plantaire. S’en suivra une description des muscles intrinsèques du pied et de leur relation avec les muscles extrinsèques. Nous ferons un parallèle entre les petits muscles de la région du tronc qui forment le noyau de lombo-pelvien et les muscles intrinsèques du pied, introduisant le concept de la posture du pied. Nous intégrons alors ce concept dans l’évaluation clinique et le traitement du pied.
Enfin, nous appelons à une prise de conscience accrue de l’importance de la posture du pied à pied et du fonctionnement physiologique des membres inférieurs.
Le pied est une entité comprenant 26 os, 16 articulations, une grosse centaine de ligaments et une vingtaine de muscles. Cet article est très intéressant et la réflexion autour de la fonction du pied, bien que pas forcément si novatrice que ça, remet une nouvelle fois sur le tapis la question du minimalisme. Bien que le minimalisme ne soit pas directement traité dans cette publication lorsqu’on parle de renforcement musculaire intrinsèque du pied on induit forcément de se séparer de toute forme de support sous le pied que ce soit par le biais de semelles orthopédiques ou de chaussures dites maximalistes qui rendraient nos pied des entités passives et paresseuses.
Parlons un peu de ces muscles intrinsèques du pied, ils sont nombreux et ce sont des très petits muscles ayant surtout un rôle de stabilisation du pied. En biomécanique humaine nous utilisons comme modèle simplifié le modèle des leviers pour expliquer le mouvement par des actions musculaires, plus le muscle est long plus le mouvement sera important grâce au bras de levier.
Les muscles intrinsèques du pied accompagnent le mouvement d’un muscle extrinsèque du pied (par exemple le cours fléchisseur des orteils se contractent avec le long fléchisseur des orteils pour donc fléchir les orteils) et stabilise la structure du pied.
Il a été montré lors d’une étude chez 21 patients qu’après une séance de musculation du pied on enregistrait une chute du médio pied plus importante liée à la fatigue musculaire engendrée par l’exercice. Nous avons également tous vu ces photos montrant un pied totalement affaissé en pronation puis ce même pied bien redressé après 2 ans de barefoot running qui aurait remusclé la plante des pieds.
Denis Dhekaier est le co-fondateur de Jiwok, spécialiste du coaching en running, course à pied, vélo d'appartement, vélo elliptique, tapis de course, de marche, natation.
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